jeudi 10 juin 2010

juba

DJAFAR ET JUBA


mardi 22 décembre 2009

qualification des verts






voilà pour vous faire plaisir quelque photos de la fete de la qualification des verts a la coup du monde

lundi 19 mai 2008

AGOUNI GUEGHRANE


samedi 17 mai 2008

AGOUNI GUEGHRANE



Agouni Gueghrane



lundi 12 mai 2008

Agouni Gueghrane junior

les noms de gauche a droite:
ARKAM Chabane
MENAD Samir
KADI Nassim
AOUANI Ali
KADI Hakim

assis de gauche a droite:
MENAD Idir
MENAD Karim
MENAD Farid
AOUANI Chamsdine
KADI Mohamed



Agouni-Gueghrane (Le plateau des jeux)
Par Moussa Bedrane


Ce village perché sur une colline à deux cornes, est situé entre le pied d'un rocher et le sommet d'un autre, d'où leurs noms: "L'QA-GUESS'G" et "IXF-GUESS'G".Adossé à l'Ouest du mont Kouriet, il se blottit au flanc du pré-massif du Djurdjura d'où le surplombe "L'IZGUIZIG", col de plus de 2100 M d'altitude. Niché au cou du rocher "IXF-GUESS'G" il fait face aux villages d'ATH EL KAID et AZOUNENE, qui au loin à l'Ouest, sont agrippés sur les crêtes de deux pitons entourés de figuiers de barbarie.
Tandis qu'à l'Est le fier rocher du corbeau "L'QA-GUESS'G" porte généreusement sur son dos le village de TAFSA-BOUMAD. L'on dirait que les canicules estivales et les rigueurs hivernales ont acculé les deux villages de cette colline, à s'encastrer dans ces reliefs, comme pour s'y protéger.
Un ruisseau "ACIF-OUGUERGOUR" prend naissance des entrailles de la haute montagne, jaillissant en une chute cascadeuse durant l'hiver et le printemps au travers de l'échancrure qui sépare le Kouriet du pré-massif du Djurdjura.
Au fond d'un ravin et aux abords du pédoncule qui relie la colline à deux cornes au Kouriet, il serpentera le long de son cours le village, avant de joindre dans la plaines des Ouadhias,"l'ACIF-EL-HAMAM", qui s'en ira quelques kilomètres plus loin mourir à TAKHOUKHT.
Ce ruisseau pérenne aux eaux limpides et chahuteuses entre les roches, regorgeait de goujons et d'anguilles, dont la pêche faisait la passion des générations d'antan, à laquelle ils s'adonnaient après la baignade fraîche lorsque le soleil parvenait au zénith, tout au long de l'été.
Vu du Nord, Agouni-Guéghrane donne l'impression d'être collé au Djurdjura, alors qu'il n'en est rien. Car un premier couloir étroit et profond, en forme de V, sépare la colline de son implantation, du pré-massif et du Kouriet, auquel elle n'est rattaché que par une langue de terre ce pédoncule jouxtant l'échancrure d'où prend source le ruisseau.
Un second couloir non visible parce-que caché par le Kouriet, est formé par ce dernier et le massif du Djurdjura.
Plus vaste, il constitue un plateau rocailleux accidenté, où se situent:TIZI-MELLAL et TAGMUNT NATH ARGANE.
L'on y accède par deux voies qui contournent le massid du Kouriet. La première par l'Est, longue mais accessible l'autre abrupte descend du village jusqu'au ruisseau pour remonter difficilement pénétrer la montagne en escaliers, par l'un des flancs de l'échancrure et enlacera le Kouriet par l'Ouest, nous l'appelons "TILOUHAT", c'est un sentier qui n'est praticable qu'à pied.
Une fois là-haut, toute la splendeur du Djurdjura s'offre à votre vue ; l'AKOUKER, 'IZGUIZIG, vous semblent à deux doigts, alors que le THALTAT est presque à côté.
Ces villages font partie du douar Kouriet, de la tribu NATH SEDKA
Naguère, ils ressemblaient à des termitières, à cause des maisons qui y étaient bâties localement. Construites à base de pierres et d'argile, leurs toitures étaient semi-plates, doubles pentes légères, que borde un pourtour de plaque de liège ou de schiste, formant égouttoir. Elles étaient couvertes de terres en une couche de 25 à 30 cm d'épaisseur, schiste tassé sur une lourde armature de rondins, à peine équarris en olivier ou en frêne, rarement en chêne, bois cassant et souvent rongé par les vers; le tout soutenu par des étais grossiers "TIGEJDIT". La violence des vents à cet endroit, doit être à l'origine de ce mode de construction qui décourage, de l'emploi de la tuile.
Comme l’a si bien observé Martial REMOND l’ancien administrteur de lacommunemixte de Fort-National, depassage dans cette contrée.
Aujourd'hui même à l’ère du béton armé, il est rare de rencontrer une demeure charpentée de tuiles, tant est si bien que la férocité des vents en dissuade son propriétaire. Les hommes et les femmes d'Agouni-Guéghrane vivaient principalement du travail de la terre, de cette colline enveloppée d'un manteau vert, car fortement boisée sur le pourtour de sa couverture de forme conique.
Sur le versant Sud, "A-G'MADH" très peu ensoleillé est constitué de vergers, où se mélangent pour la plupart: figurerais, olivaies et cerisiers en plusieurs lopins.
Du versant Nord, après la pente descendant du village, où poussent les mêmes variétés d'arbres fruitiers, sauf le cerisier qui ne veut pas y' élire domicile. L'on arrive juste à la traversée du ruisseau encore, à la plaine "A-ZAGHAR", constituée de multiples vallons. A cet endroit, le ruisseau délimite deux types de surfaces, à droite celles réservées à l'arboriculture ; à gauche celles nues que l'on réserve aux pâturages du bétail et aux fourrages pour l'hiver.
Quelques maigres cultures de céréales et légumes secs sont pratiquées, essentiellement de l'orge, pois - chiches, et fève. Mais depuis fort longtemps,
A-ZAGHAR, n'est plus qu'une prairie où le bétail bovin se régale au printemps de cette plante fourragère qu'est le sainfoin, qui trouve en ce sol sa terre de prédilection.
"A-ZAGHAR" dont les terres argileuses collent aux pieds dés les premières pluies tombées et se crevassent profondément aux jours d'été, a de tout temps été ingrat envers son homme, qui s'acharnait mais en vain, à féconder sa stérilité.
C'est peut-être pour cela, que las d'un travail intense et harassant et devant l'inanité de son labeur, le paysan recourt le plus souvent à l' émigration.
Déraciné de sa terre, loin de son milieu social, il s'en ira dans le bassin Longovicien ou Parisien, rejoindre le lot de plus en plus gros de ceux qui l'ont précédé, il se pliera tant bien que mal aux conditions imposées par le milieu industriel du pays d'Emile ZOLA, qu’il avait si bien décrites dans Germinal.
Alors que les générations de jadis n'avaient que pour seul salut, l'exode vers les terres plus fertiles de l'Est et parvenaient jusqu'en Tunisie.
Quant à ceux qui se sont attachés à leur terre, c'est peut-être parce-qu'ils ont hérités de lopins plus nantis, en oliviers surtout.
En été, le long du ruisseau et suivant la topographie du relief, des jardins où l'on cultive des maraîchers : piments, tomates, haricots verts, gourgettes et potirons sont irrigués par de savants ouvrages, tels que digues et canaux et exploités avec une méthodologie ancestrale.
Des pêchers et grenadiers bordent le pourtour de ces jardins, odoriférants du basilic qui les agrémentait.
Quelques plus fortunés, exploitaient des moulins à eau aux abords du ruisseau, duquel l'on recueillait la houille blanche qu'il sécrétait, pour moudre le grain des villageois.
D'autres possédaient des huileries, exploitées en hiver et au printemps ; après que les olives furent gaulées et ramassées, pour en extraire cette précieuse huile au goût irremplaçable et aux mille et une vertus.
Les habitants de cette contrée, d’AGOUNI-GUEGHRANE, TAFSA-BOUMAD, TAGMOUNT NATH-ERGANE, ATH EL KAID et AZOUNENE sont appelés "ATH-VOUCH-NACHA".
Appellation qu'ils doivent probablement à la culture du sorgho, céréale du pauvre, qu'ils devaient cultiver ou commercer.
Agouni-Guéghrane, dont la signification est prétendue "LE PLATEAU DES JEUX" proviendrait d'un jeu que pratiquaient les enfants de ce village, il y'a de cela fort longtemps sur la crête de cette colline à deux cornes, au milieu du cimetière compris entre les deux rochers, "L'QA-GUESS'G" et "IXF-GUESS'G".
Depuis, les forces coloniales ont rasé et nivelé cette crête (en 1957) pour les besoins de leur stratégie, eu égard à la conjoncture qui leur était imposée à l'époque.
Un autre cimetière a été aménagé sur le flanc Sud, faisant face au village AIT EL KAID et à "A-G'MADH", ce cimetière nous l'appelons "TIZI-BOUCH'FADH".
Combien même, nombre d'enfants d'AGOUNI-GUEGHRANE, n’eurent pour seul choix qu'entre l'exode dans le pays ou l'expatriation en Métropole, il n'en demeure pas moins que tout un chacun aspire à finir paisiblement ses jours au milieu de son environnement naturel et des siens.
Le poète ne disait-il pas ?
-"Heureux qui comme Ulysse a fait tant de voyages, et qui après maintes traversées est revenu au pays de ses vertes années."
Juste quelque temps, avant de rejoindre ceux de nos chers, qui nous ont quittés en choisissant dernière demeure à TIZI-BOUCH'FADH
C’est dans cet univers, et parmi les hommes et les femmes de ce village, qu’un certain Slimane N’Lamara Nath Wali (AZEM) avait vécu ses vertes années.
A son tour, il dut se soumettre à la dure loi de l’exil, qu’il était de son destin de subir, comme tous les kabyles de l’époque.
Loin de cette terre qui l’avait tant chéri, et dont il aura un chagrin incommensurable, il recourra aux paraboles, dans son imaginaire et fantasme.
A l’image de cette hirondelle messagère d'un exilé en mal de nostalgie, envoyée pour s'enquérir du pays et de ses Hommes.
Au cours de son périple et dans l’itinéraire qu’il lui avait tracé, il lui recommandera de faire une halte au village Agouni-guéghrane, dans sa demeure natale, il l’invitera à passer une nuit parmi les siens, avant de poursuivre son voyage en abordant les cimes du Djurdjura.

vendredi 9 mai 2008

les entraîneures ARKAM Med akli et BOUDJEMÄA Mouloud


Un grand merci a ces deux grands

vendredi 2 mai 2008






samedi 26 avril 2008

BEDDEK M'hamed dit HAMA el lah irahmou


BEKDACHE Idir
BAIT Achour
BOUDJMAÄ Rabah
BEDDEK M'hamed

Equipe d'Agouni-Gueghrane


les Noms de gauche
a droite débout:
ADIL Hamid
MOULAI Farid
MEZOUANE Amar
ACHAB Riad
BEKRI Miloud
MENAD Samir
AZEM Farid
BELFADEL Razik (gardien)
BAIT Hamid
AZEM Rachid (dérigeont)
ASSAM Yazid

assis de gauche à droite
YOUNSI Hakim (entraineur)
BOUTAOUES Nourdine
BELAZOUZ Amirouche
MENAD Idir
ADIL Kader
BEDDEK Hakim
ZENDJBIL Samir
NAÄk Mokrani
AKIL Kamel




lundi 21 avril 2008

Equipe d'Agouni-Gueghrane le 05 juillet 1984

voilà les noms de gauche à droit

BATTOU RACHID
MELLAB HAMID
BAGUEDI RACHID
BEKRI RAMDHANE
BAOUANE AMAR
ARKAM MED AKLI (entrainur et dirigeont)
frére de MEKCEM HAKIM
MEKCEM HAKIM
assis (de gauche à droite)
BEKRI NASSER
ALLEK FARID
BATTOU RACHID
ALLEK AMIROUCHE (GARDIEN)
NECHID MOULOUD
NEHLIL ACHOUR
AZEM RACHID






LARBI NAT WALLI



lundi 14 avril 2008

agouni gueghrane





mercredi 9 avril 2008

agouni gueghrane


mercredi 2 avril 2008

AZEM Ouali



Profession : Ouvrier électricien
Groupe politique : Unité de la République
Circonscription d'élection : Algérie, Tizi-Ouzou (6ème circonscription)Date de début de mandat : 30.11.1958
Date de fin de mandat : 03.07.1962 (fin de mandat des députés des départements algériens)




Azem Ouali est né le 3 mars 1913 à Agouni Gueghrane, dans une zone montagneuse de la Grande Kabylie à 45 kilomètres au sud de Tizi Ouzou, dans une humble et vieille famille kabyle jouissant d’une certaine influence dans la région. Il obtient son certificat d’études primaires mais, encore tout jeune, doit faire face à des charges familiales très lourdes (il a quatre frères et deux sœurs). En 1936, il part en métropole et occupe un emploi d’électricien à Longwy. Il y est rejoint en 1937 par son frère Azem Slimane, son cadet de cinq ans qui acquerra la notoriété en tant qu’auteur, compositeur et interprète de chants kabyles (il sera « Disque d’or » de la firme Pathé-Marconi en 1970). Pendant l’occupation, tous deux sont requis par le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire). Libéré par l’armée américaine, Azem Ouali retourne en Kabylie. Elu conseiller municipal en 1953 à Agouni Gueghrane, il est désigné comme maire de cette commune en 1957, puis comme membre de la Commission Administrative du département de la Grande Kabylie. Il intervient en faveur de son frère inquiété pour une de ses chansons (« Criquet, sors de ma terre.. » et le fait revenir de métropole en Kabylie en 1958. Le 10 février 1958, en présence de Robert Lacoste, ministre- résident de l’Algérie, il est porté à la présidence des maires de Kabylie. Au cours de cette cérémonie, il affirme son attachement à la France et son désir de rester français. Malgré les menaces de mort du FLN contre lui et sa famille, il entend oeuvrer pour le rapprochement des communautés kabyle, arabe et européenne.
Après le 13 mai 1958, il devient Vice-Président du Comité de Salut Public de l’Algérie et du Sahara dont les deux co-présidents sont le docteur Sid Cara et le général Massu.
Aux élections législatives qui envoient 67 députés d’Algérie à l’Assemblée Nationale (46 musulmans et 21 européens), il est élu député de la circonscription de Tizi Ouzou, sur une liste intitulée « Pour le renouveau d’une grande France », en compagnie de MM Henri Colonna, Ali Saadi, Ahcène Oualalen et Sadok Khorsi. Il appartient tout d’abord au groupe parlementaire provisoire « Formation Administrative des Elus d’Algérie et du Sahara ». Il rejoint ensuite le groupe parlementaire « Unité de la République » qui regroupe les députés d’Algérie et de métropole essentiellement attachés au maintien de l’Algérie dans la République. Le 9 novembre 1961, il vote « l’amendement Salan » et le 11 mai 1962, il intervient à la tribune pour stigmatiser les mesures prises par le gouvernement pour empêcher, avant l’indépendance, le départ d’Algérie des Musulmans dont la vie est en danger du fait du FLN. Entre temps, Azem Ouali est la cheville ouvrière de la réalisation d’un « Livre blanc » sur la fusillade meurtrière du 26 mars 1962 qui vit 82 manifestants tués rue d’Isly à Alger par un régiment de l’armée française.
Après l’indépendance de l’Algérie, le 4 juillet 1962, son mandat de député est supprimé comme celui de ses collègues d’Algérie. Ayant quitté sa Kabylie natale qu’il ne reverra plus, il s’installe dans le Quercy où il se fait agriculteur pour nourrir sa nombreuse famille. Il y fonde un Comité de Défense des Agriculteurs Rapatriés. Jusqu’à la fin de sa vie, il est fidèle à sa communauté d’origine et à ses compatriotes pieds noirs ce qui le pousse à accepter la responsabilité de la présidence du Cercle Algérianiste de Montauban.
Chevalier de la légion d’honneur, Officier de l’Ordre du Mérite National, titulaire de la croix de la valeur militaire avec étoile d’argent, Azem Ouali est décédé en septembre 2002.


Cité par la défense de Raoul Salan lors de son procès en mai 1962, Azem Ouali, condamné à mort par le FLN, dont la protection par la Préfecture de Police n’est plus assurée depuis peu, écrit au président du tribunal pour indiquer que, dans ces conditions, il ne peut venir témoigner. Il écrit cependant à propos de l’Algérie : «… Le gouvernement a changé de cap. Le général Salan n’a pas admis cet abandon, et c’est pourquoi il se trouve devant vous… »

mardi 1 avril 2008

ABCHICHE Belaïd


Un artiste engagé
Abchiche Belaid était, en fait un des disciples de Slimane Azem dans son inspiration, mais en même temps un grand admirateur de cheikh El Hasnaoui.Il a vu le jour le 25 novembre 1935, à Agouni Ighrane, un village qui a aussi donné naissance à une autre grande figure de la chanson kabyle, en l’occurrence Slimane Azem. Il a fait ses débuts dans la chanson en France. Son apprentissage et son initiation à l’instrument de musique se faisaient en dehors des heures de travail. Il se laissait prendre dans les filets de la musique pour combler le vide qui l’entourait et éviter de fréquenter d’autres milieux. Au fur et à mesure, il commençait à connaître quelques notes de musique, puis des airs entiers. De là, il s’est lancé dans l’interprétation de certaines chansons patriotiques appartenant à d’autres artistes très connus.Selon un de ses amis, le défunt Salah Saâdaoui : «Abchiche Belaid avait écrit et composé des chansons engagées, qu’il a chantées dans des bistrots, en présence de notre communauté, au moment où la guerre faisait ravage au pays. A titre d’exemple «Ayamjahedh gher thafath ith lahoudh» ensuite «Asmi thevdha el guerra nanas meden edh laktheb». Ces deux chansons n’ont jamais été diffusées et pourtant elles ont été enregistrées à Radio Paris. Abchiche Belaid, en dehors de sa qualité de chanteur, était aussi un excellent musicien et il a accompagné des chanteurs de talent tels que Slimane Azem, Hadj Menaouer, Mohand Rachid avec lequel il a chanté en duo et d’autres. Ce n’est que vers les années 1970 qu’il a rejoint l’orchestre de la chaîne 2 en tant que musicien pour espérer une maigre retraite. Au sein de la radio, il possède, il a procédé à 49 enregistrements, toujours répertoriés dans la discothèque.Abchiche était un cheikh dans le chaâbi algérois lui qui vivait à Fort de l’eau, seulement il était différent des autres car il jouait du banjo sur scène, au lieu du mandole ou de la guitare propres au chaâbi ou à la chanson kabyle. D’ailleurs, il aimait souvent interpréter des textes de Saïd Douara, lui aussi décédés à Paris.Abchiche a eu un très grand succès avec sa chanson intitulée «Ayelis n ta darthiw»Ceux qui le connaissaient disent de lui qu’il avait une excellente vocalisation. Il a quitté ce monde prématurément en 1982 à l’âge de 47 ans
.

Slimane Azem : Biographie





Dda Slimane est venu au monde un 19 septembre 1918 à Agouni Gueghrane au pied du Djurdjura à quelques 35 kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Il est le deuxième enfant d’une famille modeste et nombreuse qui n'en compte pas moins de six, dont cinq frères ( Ouali, Mohamed, Ali, Boudjma et Mokrane ( décédé)) et deux sœurs jumelles ( Ouardia et Hadjila ).Son père, modeste cultivateur, est né à Agouni Gueghrane en 1881; il part en France en 1962 où il trouvera la mort une année après.
Sa mère, Yamina L’Hadj ( BEDDEK Yamina ), qui avait une âme de poète, composait et récitait ses poèmes en s’adonnant au travail de la laine et la confection de tapis kabyle, s’exile au même titre que toute la famille. Elle revient pour la dernière fois en Algérie en 1982 et décédera deux ans plus tard, soit neuf mois après son fils Slimane.
A l’âge de six ans, le petit Slimane entre à l’école primaire du village; et, là, la seule chose qui l’intéressait se sont les fables de la Fontaine « cela répondait le mieux à mon amour des animaux que je faisais parler dans mes rêveries d’enfant. » Confia-t-il en 1970 à A. Hachelaf dans « Jeune Afrique. » Aussi était-il toujours volontaire pour aller garder les bêtes les jeudis et dimanches. Au cours de ses escapades bucoliques, il constitua, avec les autres petits bergers, un groupe d’orchestre en compagnie du quel il jouait, à la flûte et aux tambours, des airs du pays sur les poèmes de SI MHEND U MHEND.
En 1929, il n’avait que 11 ans quand il quitte définitivement les bancs de l’école. Bien qu’encore jeune il lui faut aller gagner sa vie à la sueur de son front.A Staouali, il se fait engager par un colon où il fut employé à toutes sortes de travaux agricoles au même titre que les autres ouvriers adultes :
Harassé par l’ingrat et pénible travail colonial, poussé par la misère, il décide de tenter sa chance en France. Le jeune montagnard de 19 ans arrive dès janvier 1937 dans l’Hexagone et s’établit d’abords à LONGWY, dans le Nord-Est, où, pendant deux ans, il travaille comme manœuvre dans une aciérie et milite au sein du P.P.A au coté de ses compatriotes avant d’être mobilisé pour la seconde guerre mondiale.
Après sa réforme en 1940 il monte s’installer à Paris où il vit de son nouveau travail d’aide électricien au métro.
En 1942 il est arrêté déporté par l’armée allemande en Rhenanie pour passer trois ans dans un camp de travail avant d’être libéré en 1945 par les troupes américaines. De retour à paris, il prend une gérance un café dans le XVem arrondissement. Là, accompagné par un groupe d’orchestre amateur, qu’il a lui-même constitué, il se produisait les samedis et dimanches dans des cafés et des soirées donnant à ses compatriotes exilés un peu de l’ambiance de la Kabylie.
C’est à cette époque qu’il rencontre Mohamed El Kamel qui l’oriente et l’encourage pour «sortir des sentiers battus où s’enlisait déjà la chanson algérienne. C’est à son contact que j’ai appris qu’une chanson n’est pas un simple poème, qu’il fallait d’abord trouver un sujet original et le développer ensuite dans des couplets sans se laisser mener par la rime »
Sa première chanson A MUH A MUH et ses premiers enregistrements chez Pathé Marconi rencontrèrent un grand succès auprès du public.
Militant du P.P.A et imprégné par les idées nationalistes, il participe à différents meetings et manifestations à travers la Kabylie et en France. Ces idées nationalistes et anticolonialistes se retrouvent dans ses chansons comme : « FFEGH A YAJRAD TAMURT-IW » et « IDEHRED WAGGUR » dont le caractère patriotique est indéniable; ce qui lui a valu, d’ailleurs, des démêlés avec la police française qui l’a assigné à résidence surveillée à Marseille après avoir interdit la diffusion de ces chansons.
Slimane Azem quitte définitivement l’Algérie en 1959 pour ne plus y retourner. Et depuis le destin semble s’acharner à contrarier son désir insatiable de revoir sa terre natale. Il a poussé son entêtement jusqu’à lui refuser même le vœu, ô combien légitime, de reposer parmi les siens, dans cette terre qui l’a enfanté et qu’il a portée dans son cœur sa vie durant. A partir de 1963 il s’établit à Moissac où il partage sa vie entre la chanson et la vie rurale; six mois de l’année pendant lesquelles il sillonne la France en tournées renouant ainsi les contacts avec ces compatriotes, et les autres six mois passés dans sa petite ferme du midi à prendre soin de ses figuiers, oliviers et autres poiriersEn 1966, il participe avec un groupe de militants berbérophones à la création, à paris, de l’association berbère d’échanges et recherches culturels qui sera l’ombrions de la future Académie AGRAW IMAZIGHEN .
Juillet 1967, la guerre des six jours éclate et une liste de chanteurs qui ont publiquement exprimé leur solidarité avec l’état d’Israël est transmise à la R.T.A (radio et télévision algérienne) et le nom de Slimane Azem y est ajouté au stylo. Il est alors banni des ondes des radios algériennes. Ce fut la conspiration du silence contre Dda Slimane, ainsi on ne sait ni par qui ni pourquoi il à été frappé d’interdiction. Sa popularité ne cesse, cependant d’augmenter et lui de jouir de plus en plus d’une audience très large. C’est ainsi que le 29 juin 1970,il reçoit des mains de M. Minichin PDG des IME Pathé Marconi, le disque d’or pou avoir vendu plus d’un million de disques .
En 1975, Slimane azem se lance dans le théâtre, des sketchs d’une thématique variée voient le jour avec notamment la participation de Chikh Nourdine ( la carte de résidence, Lala Margaza, Madame encore à boire etc ...)
Le 30 et 31 janvier 1982, il monte sur la scène de l’Olympia pour donner deux concerts d’adieux. Une année plus tard, le 28 janvier 1983, à l’âge de 65 ans, Dda Slimane s’éteint à Moissac sa ville adoptive où il est enterré dans le cimetière de La Rocade loin de cette terre qui l’a vu naître et grandir et qu’il a toujours portée dans son cœur meurtri par l’exil.



L'ALGERIE, MON BEAU PAYS
Je me rappelle cette nuit d'orage


Entouré de mon père et de ma mère


En exil dès mon jeune âge


J'ai préparé mes affaires


Pour mon premier voyage


M'exiler au-dela des mers
Je revois d'ici mon village


Et tous ceux qui me sont très chers


Pour moi ce paysage


Est le préféré de la Terre
L'Algérie, mon beau pays


Je t'aimerais jusqu'à la mort


Loin de toi, moi je veillis


Rien empêche que je t'adore


Avec tes sites ensoleillés


Tes montagnes et tes décors


Jamais je ne t'oublieraisQuelque soit mon triste sort
Seul, je me parle à moi-même


J'ai failli à mon devoir


J'ai mené une vie de bohème


Et vécu dans le cauchemar


Quand je chante ce poème


Je retrouve tout mon éspoir
L'Algérie, mon beau pays...


© Slimane Azem